Andreas Dobler, Once Upon A Shine, Hacienda Books, 2014
“In my imagination I'm lord of the manor“
Published on the occasion of the exhibition Andreas Dobler – A Long Time Aglow at Hacienda, Zurich, Fall 2014. With a text by Arthur Fink.
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Keren Cytter, The Curious Squirrel, Pork Salad Press, 2015
The Curious Squirrel is the first in a series of three children books by Keren Cytter. The Curious Squirrel was originally written 10 years ago, but this is the first time that it has been published. It is a short tale about a baby squirrel that is asked by its mother Mrs Fox to go and buy some milk at the local grocery store. On the way the curious squirrel to buy milk it meets The Beggar Rabbit, The Notorious Junky Goose, Mrs Donkey, Mr Elephant among others and the story takes off from there.
Arne Næss, Écologie, communauté et style de vie, Editions Dehors, 2013
Écologie, communauté et style de vie est le chef d’oeuvre de la philosophie environnementale d’Arne Næss. L’ouvrage présente sous une forme synthétique les fondamentaux de la deep ecology et en élucide les principes dans les divers registres où elle s’exprime : en théorie de la connaissance (où l’enjeu est d’examiner le lien qui existe entre agir, évaluer et éprouver des émotions), en éthique (où il s’agit de lier des jugements de valeur au sein d’un système normatif), en métaphysique (où il en va de déterminer la réalité comme système de relations et de processus interconnectés), et en politique (où l’objectif est de clarifier les grandes lignes d’un mouvement social susceptible de fédérer le plus grand nombre de bonnes volontés). Déjà traduit en cinq langues, cet ouvrage fondateur ambitionne de susciter de nouvelles formes de coexistence sociale, en ouvrant une voie pleine de promesses pour tenter d’échapper à la catastrophe vers laquelle nous continuons de courir.
Matt Mullican, Editions 1985–2012, bom dia boa tarde boa noite, 2014
Working in the fields of performance, installation, digital technology and sculpture, Matt Mullican (born 1951 in Santa Monica, lives an works in New York) is seeking to develop a cosmological model based on a personal vocabulary combining the formal and the symbolic. Hypnosis and cartography are his principal modes of operation. He explores functional sign systems of his own devising through activities under hypnosis, in a permanent oscillation between the real and its schematization, between fiction and its physical reality.
This is the first catalogue raisonné of editions and multiples by Matt Mullican, published by Helga Maria Klosterfelde Edition and Bom Dia Boa Tarde Boa Noite. In addition to the book, Matt Mullican has produced a special multiple to accompany the publication, this will be available through Helga Maria Klosterfelde Edition.
Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts, Zones Sensibles, 2017
Comment pensent les forêts. Vers une anthropologie au-delà de l'humain.
Les forêts pensent-elles ? Les chiens rêvent-ils ? Dans ce livre important, Eduardo Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du Haut Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens intéragissent avec les diverses créatures qui peuplent l’un des écosystèmes les plus complexes au monde. Que nous l’admettions ou non, nos outils anthropologiques reposent sur les capacités qui nous distinguent en tant qu’humains ; pourtant, lorsque nous laissons notre attention ethnographique se porter sur les relations que nous tissons avec d’autres sortes d’êtres, ces outils – qui ont pour effet de nous aliéner du reste du monde – se révèlent inopérants. Comment pensent les forêts entend répondre à ce problème. Cet ouvrage façonne un autre genre d’outils conceptuels à partir des propriétés étranges et inattendues du monde vivant lui-même. Dans ce travail revolutionnaire, Eduardo Kohn entraîne l’anthropologie sur des chemins nouveaux et stimulants, qui laissent espérer de nouvelles manières de penser le monde, monde que nous partageons avec d’autres sortes d’êtres.
Première édition : University of California Press, 2013. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Grégory Delaplace pour la présente édition.
Fabien Danesi, Le mythe brisé de l’Internationale situationniste – L’aventure d’une avant-garde au cœur de la culture de masse (1945-2008), Les presses du réel, 2008
Un essai autour du mythe de l'I.S., à la fois entreprise de radicalisation politique, tentative de conciliation pratique entre dimensions esthétique et sociale et participation paradoxale à l'écriture d’une légende qui continue à fasciner.
Le 28 juillet 1957, l'Internationale situationniste fut fondée à Cosio d'Arroscia en Italie. Jusqu'à sa dissolution en 1972, le collectif emmené par Guy Debord eut pour ambition le renversement de la société capitaliste afin de passionner la vie quotidienne. Si le parcours de cette avant-garde a souvent été interprété sur le mode d'une progressive radicalisation politique, il reste que sa praxis chercha toujours à concilier les dimensions esthétique et sociale. Délaisser la production d'œuvres était une manière d'affirmer la nécessité de la création de soi. La liberté que l'artiste moderne s'était octroyée depuis la fin du XIXe siècle devait trouver sa plus belle postérité dans l'organisation des Conseils Ouvriers qui devait mettre fin à la culture de classes. Ainsi, l'I.S. s'engagea-t-elle dans une aventure qui la vit combattre le phénomène de la consommation de masse perçue comme une redoutable machine aliénante. De la Guerre d'Algérie à Mai 1968, elle tenta de redonner au projet d'autonomie individuelle sa vérité alors que le conditionnement moderne – le spectacle – paraissait plus fort que jamais. De nos jours, pareille entreprise anthropologique peut être décrite tel un mythe brisé dans la mesure où les situationnistes ont participé de manière paradoxale à l'écriture d'une légende qui continue à fasciner.
Guy Debord, internationale situationniste 12, Section française de l'I.S., 1969
internationale situationniste #12
Directeur : Guy Debord.
Comité de Rédaction : Mustapha Khayati, René Riesel, Christian Sébastiani,. Raoul Vaneigem, René Viénet.
Septembre 1969
Guy Debord, Mémoires. Structures portantes d'Asger Jorn, Allia, 2004
Mémoires est le premier livre de Guy Debord. Publié en 1958 sous une couverture en papier de verre, il restera strictement hors commerce jusqu’en 1992, offert uniquement en potlatch à ceux qui en étaient dignes. La page de titre porte l’indication “Cet ouvrage est entièrement composé d’éléments préfabriqués”. En effet c’est uniquement avec les mots des autres que Debord, dans une démarche radicale a entrepris de raconter sa propre histoire et celle de l’Internationale lettriste, réalisant de manière éblouissante le rêve de Walter Benjamin d’écrire un livre entièrement composé de citations. Car le paradoxe est là : à travers ces détournements de textes classiques ou contemporains, ces photos et ces collages, c’est bien la vie la plus intime de Debord (ses passions, ses ivresses, sa révolte) qui nous est restituée dans un apparent chaos qui dissimule un ordre rigoureux. Les “structures portantes“ d’Asger Jorn font le lien entre ces fragments, pour aboutir à un livre qui dans sa conception comme dans sa forme constitue uneoeuvre absolument unique.
Coll., Potlatch 1954/1957, Allia, 1996
“Potlatch : Vous le recevrez souvent. L’Internationale lettriste y traitera des problèmes de la semaine. Potlatch est la publication la plus engagée du monde : nous travaillons à l’établissement conscient et collectif d’une nouvelle civilisation. La Rédaction.”
“Bulletin d’information de l’Internationale lettriste”, Potlatch a eu vingt-neuf numéros de juin 1954 à novembre 1957. Ces quelques feuilles tapées à la machine et “envoyées gratuitement à des adresses choisies par sa rédaction“ se présentent comme l’une des plus radicales remises en cause de la société de consommation émergente et de sa culture. C’est là que se mettent en place les thèmes et le ton de la future Internationale situationniste.
Gérard Berréby, Textes et documents situationnistes 1957-1960, Allia, 2004
Ce volume, qui fait suite aux Documents relatifs à la fondation de l’Internationale situationniste, rassemble dans l’ordre chronologique l’ensemble des productions (tracts, écrits, documents, monographies) dues aux membres de l’Internationale situationniste entre juin 1957 et juillet 1960, à l’exception des textes publiés dans la revue Internationale situationniste elle-même. Outre plusieurs textes de Guy Debord inaccessibles, ce volume permet de découvrir quelques aspects ignorés de l’activité situationniste, notamment les réalisations artistiques de Pinot-Gallizio ou Constant, particulièrement importantes au cours de ces trois années.
Jean-Claude Lutanie, Protestation devant les libertaires du présent et du futur sur les capitulations de 1980, Éditions Lutanie, 2011
Maurice Lemaître, Le lettrisme dans le roman et les arts plastiques, devant le pop-art et la bande dessinée, Centre de créativité, 1967
Ce pamphlet a été lu pour la première fois le 4 novembre 1967, à l'un des colloques de la Biennale de Paris, organisée par le critique d'art Gerald Gassiot-Talabot, sur le thème "Art et Littérature d'expression graphique".
Ce livre provient de la collection de Pascal Doury. Plus d'infos ici.
Jean-Louis Comolli, Cinéma contre spectacle, suivi de Technique et idéologie (1971-1972), Verdier, 2009
La sainte alliance du spectacle et de la marchandise s’est réalisée. D’un pôle, d’un tropique à l’autre, le capital a trouvé l’arme absolue de sa domination : les images et les sons mêlés. Jamais dans l’histoire autant de machines n’avaient donné à autant d’hommes autant d’images et de sons à voir et à entendre. L’aliénation dévoilée par Marx n’est plus seulement ce qui dore la pilule amère de la misère, l’opium du peuple ; elle va au-delà du service rendu au capital.
Elle se sert elle-même. Les spectacles, les images et les sons nous occupent dans le but de nous faire aimer l’aliénation en tant que telle. Le spectacle ne se contente pas de servir la marchandise. Il en est devenu la forme suprême.
Se battre contre cette domination, c’est mener un combat vital pour sauver et tenir quelque chose de la dimension humaine de l’homme. Cette lutte doit se faire contre les formes mêmes que le spectacle met en œuvre pour dominer. Il nous revient, spectateurs, cinéastes, de défaire maille à maille cette domination, de la trouer de hors-champ, l’ébrécher d’intervalles. Cinéma contre spectacle ? Mais c’est le cinéma qui, dans son histoire, a construit un spectateur capable de voir et d’entendre les limites du voir et de l’entendre ! Un spectateur critique.
Cette dimension critique était en jeu dans les six articles parus sous le titre « Technique et idéologie » dans les Cahiers du cinéma (1971-1972). Ils sont repris ici, pour la première fois depuis ces années cruciales, dans la deuxième partie de l’ouvrage.
François Coadou, Fragments pour Isidore Isou, Art Book Magazine, 2017
Que reste-t-il aujourd'hui d'Isidore Isou (1925-2007) ? Un nom dans la rumeur de l'histoire de l'art, et celui du mouvement dont il fut le fondateur en 1946 : le lettrisme. Un film manifeste aux images déconnectées de la bande-son et grattées : Traité de bave et d'éternité (1951). Un vocabulaire étrange, qui l'expose à un possible hermétisme. Une mauvaise réputation, de querelle et de prétention. Ce livre propose d'y regarder de plus près. Sans prétendre à l'exhaustivité face à une œuvre vaste et complexe, il examine quelques notions et inventions décisives (poésie à lettres, métagraphie, hypergraphie, art infinitésimal, art super-temporel, etc.), évoque des contextes et des sources, trace quelques parallèles et perspectives, pour essayer de restituer dans sa cohérence propre et à sa place dans l'Histoire, une vision singulière de l'homme et de la création.
Qu'est-ce qu'être contemporain ? Être déphasé par rapport au donné du présent ; savoir qu'il est construit, autrement dit déconstructible et reconstructible : se le réapproprier en tant qu'il est Histoire. Au croisement de l'art et du politique, la collection « Perspectives inactuelles » propose par des reprises historiques et philosophiques précises d'y contribuer.
Nicole Brenez, “We Support Everything since the Dawn of Time That Has Struggled and Still Struggles” – Introduction to Lettrist Cinema, Sternberg Press, 2011
A presentation of the key figures and the basic concepts of Lettrist cinema, which prefigured the breakthroughs of the nouvelle vague and the experiments of expanded cinema.
In October 1963 I met Gil J., and we schlepped to the scrap-metal market. [...] It was there that I came up with the following definition of Lettrism:
Lettrism: 1) technical definition: smithy, arsenal, place where unused weapons are stored; 2) volcanology: rumbling that announces certain volcanic eruptions. Examples: 1) “Thanks to L., insurgent groups were armed” – 2) “The people of Herculaneum did not pay heed to L.” [Acad.]
—Jean-Louis Brau, 1972
The Lettrist movement is unique in the history of avant-garde formations. Founded by Isidore Isou in Paris immediately after World War II, it remains active to this day, having lost none of its radicalism, either aesthetic or ethical. In this book, Nicole Brenez presents the key figures and the basic concepts of Lettrist cinema, the art form within which their formal innovations proved the most far-reaching, prefiguring the breakthroughs of the nouvelle vague and the experiments of expanded cinema.
Raoul Vaneigem, Nous qui désirons sans fin, folio, 1996
Conçu sous forme de brèves analyses et thèses, Nous qui désirons sans fin fait l'examen critique d'une société marchande en déclin et d'une société vivante appelée à la dépasser. Le capitalisme mondial n'est plus qu'un système parasitaire déterminant l'existence d'une bureaucratie où le politique est aux ordres d'une pratique usuraire.
Toute l'organisation sociale est ainsi menacée jusque dans sa contestation qui, ne cherchant d'autre solution en dehors de l'économie d'exploitation, se dégrade avec elle.
Cependant, si nous ne voulons plus d'une civilisation qui a tourné toutes ses espérances vers la mort, nous ne voulons pas davantage d'une société où la vie est perçue à travers l'optique de la rentabilité.
Comment empêcher les désirs de devenir leur contraire ? Comment les dépouiller du négatif dont les a revêtus une tradition séculaire ? Comment savoir ce que l'on veut et vouloir ce que l'on sait ? La réponse est en chacun dès l'instant où il lui importe avant tout de renaître à ce qu'il a en lui de plus vivant.
Guy Debord, La société du Spectacle, folio, 1992
Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle :
«Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier.»
La Société du spectacle est un essai de Guy Debord publié initialement le 14 novembre 1967 chez Buchet/Chastel. Le livre connut un fort retentissement après les événements de Mai 68.
Isidore Isou, Histoire de la volupté, Société de publication et d'édition (Alger), 1960
En considérant le domaine de l'attrirance physique, nous voyons qu'il est constitué d'une série de subdivisions qui s'enchainent de façon progressive. (...)
Cette Histoire de la Volupté a surtout pour but de fixer une fois pour toutes la place des différentes sortes d'amour, dans la société et la vie moderne.
Ce livre provient de la collection de Pascal Doury. Plus d'infos ici.
Jean-Paul Curtay, La poésie lettriste, Seghers, 1974
Considérant que l'emploi des mots est déjà épuisé dans l'art des vers, Isidore Isou a proposé un élément pur et plus profond de versification : la lettre. En séparant impitoyablement la poésie phonétique de la poésie à mots, en transformant l'ordre autonome et neuf en une force irréversible, riche de possibilités d'expression qu'il fallait explorer dans tous les secteurs constructifs et destructifs, en leur dédiant des séries d'oeuvres et de manifestations théoriques et lyriques indépendantes, le mouvement lettriste a constitué la plus importante école poétique depuis le Surréalisme.
Ce livre provient de la collection de Pascal Doury. Plus d'infos ici.
Frédérique Devaux, Entretiens avec Isidore Isou, La Bartavelle éditeur, 1992
Ces pages font vivre une des figures les plus originales du monde de l'art et de la pensée actuels. Isidore Isou aborde au cours de rencontres amicales avec l'auteur, les dimensions théoriques de ses recherches et nous fait partager son quotidien. Cette personnalité mythique du Saint-Germain-des-Prés de l'après-guerre parle de grands artistes disparus tels Cocteau, Tzara, Breton... à travers de précieux témoignages.
Ce livre provient de la collection de Pascal Doury. Plus d'infos ici.